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LES MARTELLANGE 18b
Les deux premiers Martellange font précéder leur nom
de la particule; les trois jésuites l'ont constamment né-
gligée.
Jehan, ou Etienne 1er fut peintre-verrier et habitait
Valence, en Dauphiné.
De son mariage avec Sicille Chaphe, il eut deux fils :
Jacques, aussi peintre-verrier sur lequel nous n'avons
rien et Etienne II, peintre, qui est celui qui nous occupe,
lequel à son tour eut trois fils dont il sera question plus
loin.
Etienne II vint à Lyon à une époque que nous ne pou-
vons préciser, mais qui est antérieure à l'année 1565.
D'après les notes inédites de Ménestrier, cet artiste
eut pour maître Jean Capacin, florentin, qui fut, est-il
dit, élève de Raphaël. Il peignit le portrait de son maître,
tenant un livre où étaient écrits ces deux vers :
Quod bene discipulus depinxeril ora magistri,
Ostendit populo se didicisse bene.
Ce portrait semble avoir été dans la bibliothèque du
collège de Tournon et par conséquent il a dû être détruit
dans l'incendie de 1649. Nous ne connaissons de ce Jehan
Capacin, qu'un tableau de sa main au musée d'Avignon,
qui est décrit comme il suit dans la notice :
« Numéro 58. — Portrait d'un jeune étudiant flo-
rentin ayant une fraise au cou et un feutre sur la tète.
On remarque à la partie supérieure du tableau cette
espèce de rébus 1577. I (une boule figurée) V. — C.
(une colonne), I. A. L. M.
Au revers du tableau qui est sur bois, on lit : F. M.
ANNVM. AGENS. DECIMVM. ET NONVM. INCEP1T. CVRRICVLVM.
PHILOSOPHIE.