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 et même de miraculeux; mais, en fait de politique, il faut
 s'attendre aux choses les plus extraordinaires et les plus con-
 traires aux prévisions de la morale et de la raison.
                                       Paul SAINT-OLIVE.


                      LES JUSSIEU
   A PROPOS DE LA STATUE         DE LAURENT DE JUSSIEU.


    Le projet d'une statue en bronze à ériger à Laurent de
 Jussieu, au Parc de la Tôte-d'Or, sur le piédestal destiné à
 porter le buste de M. Vaïsse, projet adopté le 15 de ce mois par
 le Conseil municipal de Lyon sera, nous n'en doutons pas,
 agréé également et sans arrière-pensée, par tous les Lyon-
 nais, et nous espérons que, comme complément à cet hom-
 mage à un illustre compatriote, l'exécution de la statue sera
 confiée à un sculpteur lyonnais, et non à un étranger.
    MM. Breghot du Lut et Pericaud dans leur Catalogue des
 Lyonnais dignes de mémoire, mentionnent quatre de
Jussieu : Christophe de Jussieu, maître apothicaire à Lyon,
 en 1709, auteur d'un traité sur la thériaque. — Antoine de
 Jussieu, professeur de botanique au Jardin Royal de Paris,
 né à Lyon, en 1686, et son frère Bernard, un des plus
 savants botanistes du siècle passé, né en 1699.— Antoine
 Laurent de Jussieu, neveu de Bernard, né en 1748, mort
 à Paris, en 1836. Une notice sur les de Jussieu par M. Ving-
trinier se trouve dans la Bévue du Lyonnais de mai 1860.
   Cette famille était fort ancienne à Lyon, car on trouve
en 1563 un Pierre de Jussieu, archer du prévost des Maré-
chaux, marié à Jeanne Frappet, en 1570. — Jean de Jussieu,
veloutier, en 1579. — Claude de Jussieu, praticien, et
 Odoard, son fils, mercier.
   Laurent de Jussieu, apothicaire, épousa Lucie Cousin ;
il fut père de Joseph de Jussieu, baptisé en 1704, à la Platière.
   Christophe de Jussieu avait épousé Jeanne Paillet, il était
bourgeois de Lyon et fournit aveu, en 1720, pour les maisons
fortes de Senevier, Combelande et Monteynoux, dans la
paroisse de Saint-Julien-sur-Bibost. (Noms féodaux, p. 545).
Ses armoiries, dans l'armoriai de la généralité, sont vairé
d'argent et de gueules, au chef d'azur, chargé d'un soleil d'or.
Néanmoins j'ai vu un contrat de Jean de Jussieu, marié
en 1610, à Saint-Nizier, avec N. Palluat, où ses armes sont :
d'azur, au cœur de gueules, .sommé de 3 étoiles d}or, accom-
pagné en pointe d'un croissant d'argent, et sur le tout, en
fasce, les lettres I. D. I. d'argent.
                                                 M. deV.