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126 RUE DES ARCHERS Plus tard, dans la plupart de ces compagnies, l'arquebuse remplaça l'arc et fournit un motif à l'institution des arque- busiers (1), que l'on nommait les chevaliers tireurs. Des titres de 1498 et 1500 font mention des chevaliers de l'arquebuse de Lyon, et autorisent la formation de la compagnie, créée pour l'honneur de la ville et servir à sa conservation. Elle fut établie à la montée de la Butte, près de la porte d'Alincourt, quartier de Serin. Les chevaliers de l'arquebuse de Villeneuve faisaient leurs exercices sur le territoire de la Guillotière, dans un local que l'on pouvait encore vérifier, il y a quelques années. Cette société fut rétablie sous les ordres des gouverneurs, en 1738, et autorisée par le roi, le 28 mai 1768. L'Almanach de Lyon de 1789 nous apprend qu'à cette époque le roi de ces chevaliers était M. Vingtrinier, demeurant rue Saint-Domi- nique ; ce qui démontre que le directeur actuel de la Revue du Lyonnais est d'origine royale. Une troisième compagnie du même genre résidait à l'en- trée du faubourg de Vaise, du côté de la ville, dans une maison dite du Luxembourg. Ce nom provenait d'un balcon qui existe encore et sur la balustrade duquel on voit encore un petit bourg recevant les rayons du soleil, lux in burgo. Cette maison a appartenu à la famille Deleschamps, proprié- taire du four à chaux qui était en face, sur les rives de la Saône, et qui a été démoli par suite de l'établissement du quai. La rue des Archers traverse le ténement qui contenait le (1) Arquebuse, arme de la longueur d'un fusil et qui consiste en un canon de fer monté sur un fut de bois et garni vers la culasse des pièces nécessaires pour faire feu. Arquebuse à vent se dit d'une machine qui sert à pousser les balles par le moyen de l'air, avec une force à peu près semblable à celle de la poudre. Marin de Lizieux fut l'inventeur de cette sorte d'armes, et il en présenta une à Henri IV. (Grand Vocab. français.)