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              LA     RUE      DES       ARCHERS




   Le prolongement de la rue des Archers à la place des
Célestins, au travers du passage Couderc (1), donnant une
certaine notoriété à cette rue, j'ai pensé qu'il ne serait pas
sans intérêt de fournir quelques explications historiques,
relatives à sa dénomination.
   La cour des Archers, située entre le couvent des Jacobins
et les maisons de l'ancienne rue de la Belle-Cordière, ne fi-
gure point sur le plan de 1540; mais ce nom semble indi-
 quer que des archers y ont fait primitivement leur résidence
 (Breghot du Lut, Rues de Lyon). Je partage parfaitement
l'opinion de Breghot du Lut à ce sujet, quoique mes recher-
ches aient été infructueuses, pour désigner d'une manière
certaine l'emplacement occupé par ces anciens employés de
la police lyonnaise; cependant ce local avait conservé son
nom, et l'on voit figurer la cour des Archers sur le plan de
Lyon de 1816. Cochard, Guide du Voyageur, p. 422, dit que
la cour des Archers est un passage qui aboutit de la rue
Confort à celle de la Belle-Cordière, et qui fut ouvert en
1714. Je me souviens encore d'avoir assez souvent traversé
cette voie de communication qui conduisait dans une cour
intérieure, au sein de laquelle était située la synagogue des
Juifs, établie en 1813, et qui avait probablement servi anté-
rieurement au logement des anciens employés de la police.
   Archers se disait de certains petits officiers de justice et
de police, armés de hallebardes et d'autres armes, desquels
les fonctions consistaient à arrêter les voleurs, ceux qui in-



 (1) Ce passage fut élargi et décoré par un ancien député du Rhône,
Couderc, qui lui a donné son nom.