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116 BÉCHEVELIN des deux rues de la Vierge et de Béchevelin, une niche dans laquelle une image de la sainte Vierge était exposée aux regards des fidèles. Cette chapelle, dont la description conservée par Mazade d'Avaize (1) a été reproduite par M. Paul Saint-Olive dans son article (juin 1875, p. 511), était un lieu de pèlerinage et de dévotion particulière pour la population des environs; on y remarquait un grand nombre d'ex-voto, appendus en reconnaissance de guérisons ou de faveurs obtenues. Quoique détruite en partie, il y a une quarantaine d'années (2), il en reste encore la niche et on y a vu jusqu'à nos jours, à certaines époques, des manifestations du culte opulaire. Aujourd'hui, le souvenir de Notre-Dame de Béchevelin est conservé plus dignement, et elle a une chapelle dans l'église paroissiale de Saint-André, à moins de 300 mètres de l'emplacement de l'ancienne église ; seulement, les personnes pieuses qui ont réalisé cette heureuse inspi- ration, ont été étrangement trompées ; ont leur a désigné comme étant l'image de Notre-Dame de Béchevelin du xive siècle, un bas-relief du temps de Louis XIV, qui servait d'enseigne à une maison de la piace de l'Hôpital (3). (1) Lettres h ma fille sur mes Promenades a Lyon (Lyon 1810, 4 vol. in-12) t. IV, pp. 3 et seqq. (2) Dans^na notice précédente, j'avais supposé que l'oratoire de planches avait été détruit, soit par l'inondation de 1840, soit lors de l'insurrection de 1834. Cette dernière conjecture est la vraie, elle m'a été confirmée par un habitant de ce quartier. La chapelle fut, de même que beaucoup de maisons, incendiée par les obus de la garnison. (3) On reconnaît à première vue que ce bas-relief est moderne, et, par sa forme, qu'il n'a pu être placé dans une église. {L'église et la cha- pelle de Béchevelin : Décentralisation, 30 mars 1875.) Il faut ajouter qu'au xive siècle, on ne connaissait pas encore les représentations de Notre-Dame-de-Pitié. L'opinion qui a motivé la fausse attribution de ce bas-relief est