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100              LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

 50 élèves dont la moyenne de présence serait d'environ 40.
 Le droit d'inscription serait de 3 francs, et on n'y serait pas
 admis avant l'âge de 16 ans ni passé 30. Les cours auraient
 lieu deux fois par semaine de 8 heures à 10 heures du
 soir, ce ne serait donc que 4 heures d'étude par semaine.
 * Mais, ajoute cette notice, un certain nombre d'élèves
 emportent les modèles et les travaux commencés, ce qui
 leur permet d'augmenter un peu cette courte durée du
travail, mais nous croyons que cet usage présente deux
inconvénients ; la surveillance du procédé par le professeur
devient inutile, et l'élève perd les avantages de l'école
publique qui consistent surtout dans l'enseignement
mutuel entre élèves. »
    Une louable pensée a présidé à la formation de cette
Société, mais l'expérience, la grande pierre de touche de
toutes les institutions, ne démontre-t-elle pas de plus en
plus son inutilité ? On concevrait parfaitement sa création
dans une ville privée de toute école publique pour l'ensei-
gnement professionnel. Mais à Lyon, où k ville et le
gouvernement contribuent, assez largement, à l'entretien
de notre grande et belle Ecole nationale des Beaux-Arts,
dirigée par de si habiles professeurs et réorganisée tout
récemment, de la manière la plus heureuse, par M. le
comte Ducros, préfet du Rhône, est-il bien nécessaire
d'avoir deux écoles fondées dans le même but ? Au lieu de
èentraliser l'enseignement sous une seule direction qui
lui imprimerait l'impulsion qu'il doit avoir, il y a une
diffusion qui ne peut que nuire à l'instruction et au
progrès des élèves. Naguère existaient à Lyon de nom-
breuses écoles publiques de dessin, isolées et livrées à
l'omnipotence de leurs maîtres, suivant des méthodes
insuffisantes. Les œuvres des élèves étaient médiocres,
et l'art languissait. Depuis le jour de la liaison de toutes