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NOTRE-DAME-DE-LYON 63 Consulat crut devoir prendre la délibération suivante, le 16 janvier 1499 : « Pour l'hospital Saint-Eloy, l'on y fera ung escripteau, pour remonstrer qu'il y a hospital pour les pouyres (1). » L'obscurité, dans laquelle était tombée Notre-Dame, fut-elle le résultat d'un calcul de la part des chanoines de la collégiale? Il serait peut-être téméraire, aujour- d'hui, de l'affirmer. Il est néanmoins constant que, depuis bien longtemps, le chapitre avait oublié les engagements par lui contractés, en 1197, et qu'il cherchait l'occasion d'exonérer l'obédience de la Saunerie du mandat hospi- talier. Cette occasion se présenta enfin. En exécution d'une promesse faite par Charles VIII et Anne de Bretagne aux FF. Jean Bourgeois et Jean Tis- seran, leurs confesseurs, de fonder à Lyon un nouveau monastère de Cordeliers de l'Observance, des commis- saires furent délégués, pour déterminer l'emplacement le plus convenable et l'acquérir au nom du roi. Leur choix s'arrêta sur l'ancien hôpital des Deux-Amants, à Vaise, qui appartenait au chapitre de Saint-Paul. Largement indemnisés, les chanoines firent cession de tous leurs droits par acte du 5 octobre 1492. Le pape Alexandre VI, par bulle du 14 novembre suivant (2), autorisa la vente et la démolition de l'hôpital, à la condition de son transfert sur un autre point. Ce fut ce transfert, les frais qu'il nécessitait, l'extension qu'il importait de donner au nouvel,hôpital, qui s'élevait à la Chana, près de Pierre- Scise, l'opportunité de le meubler suffisamment, etc., qui (1) Ibid. BB. 24, f 228. (2) Fodéré, Narration historique des couvents de Saint-François, p. 963.