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60                     NOTRE-BÀME-DÊ-LYON
formèrent une obédience,qu'ils appelèrent de la Saunerie,
dti nom que vulgairement on donnait à Notre-Dame, à
raison de sa situation, dans la rue ainsi dénommée (1).
Ces revenus, dénombrés dans le Polyptique de Saint-
Paul, rédigé vers 1285 (2), étaient assignés, dans la ville,
sur au moins 37 maisons des rues de la Saunerie, de
la Pêcherie et des Alards, et, au dehors, sur des fonds
sis dans les paroisses de Sâint-Laurent-d'Agny, près de
Mornant, de Beynost, de Girieux, de Meximieux, de
Meyzieux, de Charpieux, de Saint-Priest, de Chassieux,
de Bron, de Chandieu, de Genay, d'Ecully, de Saint-
Didier et de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or.
   Les chanoines obédienciers de la Saunerie prenaient le
le titre de Procureurs ou d'Administrateurs de l'hôpital
de Notre-Dame. Le chanoine Albert, précepteur en 1250,
concéda en emphytéose, sous le cens annuel de 12 deniers-
forts nouveaux de Lyon aux confrères du Saint-Esprit,
dont le siège de l'association était dans l'église de Notre-
Dame, une place sur le cimetière, derrière l'hôpital, pour
y édifier un grenier et une maison nécessaires à leur
Å“uvre (3). Le sacristain Guigues de Serves ou de la
Forêt [de Silva), procureur en 1258, approuva la ces-
sion de cette place et en donna l'investiture à Jean dit
Gay de Bourgogne, citoyen de Lyon et confrère du



   (1) V.ci-devant p. 136, note 1. — On l'appelait aussi Notre-Dame du
Pont, Notre-Dame de la Graneterie, à cause de sa proximité du pont
sur la Saône et de la maison dite Granateria, où le Chapitre de Saint-
Jean conservait ses réserves de grains.
   (2) V. p. 43 : « Hoc est servicium obediencie Béate Marie de Gra-
nateria in civitate Lugdunensi, » et page 46 : « Hoc est servicium hos*
pitalis Béate Marie Lugdunensis extra civilatem. »
   (3) V- Polyptique de S.-Paul, p. 179.