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46                      NOTRE-DAME-DE-LYON

la plus part stérile, plein de montaignes et de rochers,
estoit aussi (ce qu'elle est encore pour ce jourd'huy) la
retraicte des pauvres et surtout des invalides mendiants
de ces païs la, induict à ce par la Reyne Uultogrete, sa
femme, pour faire ensorte que ces pauvres languissants
ne mourussent par les rues, ou sur les fumiers, par
faucte de retraicte, il fit construire et bastir à Lyon un
hospital, auquel il assigna rentes pour la nourriture
des pauvres et le doua de plusieurs beaux et grands
privilèges, qui furent puis confirmés au 5 e Concile tenu
à Orléans, l'an 24 de son règne. » — Dans ce passage,
de Rubys ne se prononce pas sur l'emplacement de cet
hôpital, mais il est permis de supposer qu'il pensait que
c'était l'Hôtel-Dieu de son temps, à cause de ce titre
qu'il donne au chapitre : Des Roys Chîldebert et Clotaire,
premiers Francs gauloys Roys de Bourgoigne, Fonda-
tion première de VHôtel-Dieu de Lyon. »
  Jacques Severt, qui publia en 1607 une Chronologie
historique des archevêques de Lyon (1) dont il donna une
deuxième édition, en 1628 (2), n'hésite pas à attribuer
à Childebert et à Ultrogothe la fondation du Grand-
Hôtel-Dieu (3).
  Dans le règlement de l'Hôtel-Dieu de 1636 (4), Gaspard



   (1) Chronologia historien successionis hierarchicœ antistitum Lug-
dunensis archiepiscnpatus Galliarum primatus et suffraganearum
diœcesum, etc. Lugduni, apud Çlaudium Armand, MDCVH. in-i°.
   (2) Lugduni, ex typographia Simonis Rigaud, etc., MDCXXVIII,
in-folio.
   (3) « Amplissimum Lugdunense Xenodochium, opus vere regium
et hodie- florens. » (p. 510 de l'édition de 1607.) — « Nunc vulgo
l'Hospital de Notre-Dame (p. 100 et 102 de l'édition de 1628, en marge-)
   (4) Forme dv gouvernement (Economique dv grand Hostel Dieu de