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42                    NOTRE-DAME-DE-LYON

 les remèdes tout dosés étaient fournis gratuitement par
 la confrérie des apothicaires et des épiciers.
    Suivant un inventaire de 1548, il y avait alors 32 lits
 dans la salle des femmes, 32 aussi dans celle des hommes,
 7 dans celle dite des Diètes, 10 dans celle des enfants,
 14 au dortoir des sœurs et 3 dans la chambre des prêtres.
 Ces lits « étoient en boys de noyer, garnis de coultre et
coussin de plume, à fleyne de Lunel ; en chacun d'eux il
y avait : deux linceuls de chanvre, une couverte catal-
loigne blanche, une autre couverte de coulleur par
dessus. Le courtinaige était de futaine d'Allemaigne ou
de tapisserie d'Auvergne (1) ». En 1598, l'hôpital possé-
dait 100 lits partie en bois de noyer, partie en bois de
sapin; chacun pouvait contenir cinq malades. En 1630
seulement, les recteurs décidèrent que l'on ne placerait
dans les salles nouvellement construites que des lits
pour une seule personne (2).
   Jusqu'en 1583, l'hôpital du pont du Rhône fut admi-
nistré directement par le corps consulaire ; mais, depuis
longtemps, on avait reconnu l'opportunité d'en coûfier
la gestion à des hommes spéciaux, généreux et dévoués,,
qui pussent, à raison de leur connaissance pratique des
affaires, distribuer sagement les ressources, ordonner et
contrôler les dépenses, surveiller le nombreux personnel,
et tenir en mains fermes, pour les défendre au besoin,
tous les intérêts de l'établissement dont les revenus et
les charges étaient déjà considérables. En effet, il repré-
sentait en quelque sorte seul, alors, avec l'hospice de la
Charité fondé en 1533, l'assistance publique à Lyon;



 (1) Arch. municip., série GG.
 (2) Pointe, o. 1. p. 66.