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               NOTRE-DAME-DÉ-LYON
                                     SUITE *




    Dès 1548, on trouve le titre de religieuses appliqué
 aux filles dévouées au service de la maison (1), mais,
 en réalité, ce n'est que trente-six ans plus tard qu'elles
 furent admises à une sorte de profession qui le leur
 conférait. La cérémonie de cette profession était des
plus simples. Après les épreuves requises, à la suite
d*une grand'messe célébrée dans la chapelle de l'hôpital,
et d'un sermon sur les œuvres de charité, en présence des
recteurs de l'Hôtel-Dieu et de ceux de l'Aumône générale,
les aspirantes étaient revêtues d'une grande robe de
drap, couvertes d'un voile blanc, et, par ces symboles,
vouées à I)ieu et aux malades (2). En 1589, il fut ques-
tion de les affilier à un ordre quelconque et d'en faire de
véritables religieuses. Les recteurs protestèrent énergi-
quement contre cette innovation, au nom des intérêts
des pauvres et de la ville. Voici le début du mémoire
qu'ils rédigèrent à cette occasion :

 Remontrances à messieurs les consuls eschevins de
    Lyon par messieurs les recteurs de l'Hospital.
   « Messieurs, ceulx qui vous pensent persuader de ré-
duire les filles servantes de l'Hostel-Dieu à une reigle et
profession d'ung ordre duquel ilz ignorent encore l'insti-


 (*) Voir la précédente livraison.
 (1) Âreh. municip. série GG.
 (2) Dagior, o. 1. 1.1, p. 137.