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CHAPELLE DE SAINT-ÉPIPOY. 201 outre la cour élevée au-dessus du niveau de la rue, et en mon- tant toujours, nous nous transportons dans le petit jardin dominant le bâtiment qualifié par moi de hangar. Ce jardin se compose de deux très-étroites terrasses superposées, dont la surface est effectivement très-restreinte. Le problème que je soumets à l'attention des archéologues lyonnais n'eJt pas facile à résoudre ; car Cochard, dans sa des- cription de Lyon de 1817, s'exprime ainsi : « Près de Pierre- « Seize, était la recluserie de Saint-Epipoy, élevée au lieu même « où ce saint s'était retiré pour échapper à la persécution et où « il avait été découvert. Les protestants eurent aussi dans « ce quartier un temple qui fut démoli en 1372. Il ne reste plus « de vestiges de ces édifices. » Il se pourrait bien qu'il y eût quelque exagération dans cette absence de tout vestige et que l'auteur n'eût pas exploré minutieusement les détails intérieurs de ce vieux quartier. On comprend que l'erreur des plans de Lyon, qui placent sur la rue la chapelle susdite, ait pu empêcher Cochard d'aller fouiller les intérieurs des maisons. Le grand plan du xvie siècle, dont j'ai parlé plus haut, n'était pas encore connu, et ne fut découvert qu'en 1840, au fond d'une armoire de l'Hôtel-de-Ville, sous l'administration de M. Terme. Dans l'acte de vente des biens nationaux, il est dit que les bâtiments vendus consistent en quatre corps de logis séparés les uns des autres, et je me demande si l'on ne peut pas les classer de* la manière suivante •• 1° La maison sur le quai ; 2° celle de l'intérieur de cour, où se trouve l'oratoire supposé et que j'ai qualifié de hangar ; 3° deux autres petites habitations supérieures, ayant accès dans le jardin, divisé en deux parties par des terrasses supperposées? On peut se demander s'il n'y a pas exagération de logements pour une recluserie ? mais il faut se rappeler que depuis fort longtemps les reclus n'existaient plus et qu'ils avaient été rem- placés par des prébendiers.Laprébendejétait une rente annuelle, établie en considération du service auquel un ecclésiastique avait été attaché; un droit de percevoir certains revenus en argent ou en fruits [Dict. de théol. 1756).