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                      ÊPITRES D'ANGE POLITIEN.                         121
sa main (1), il est difficile de savoir en quelle qualité,
il exigeait l'hommage ; mais ce qui peut nous fixer à cet
égard, c'est qu'au siècle suivant, le fief de la Rey étant
passé à la famille de Chavanes de Rancé, par le ma-
riage de Jean, sieur de Ronzière, avec la dernière de la
maison de Blods (2), ce nouveau seigneur , dont le fils
devint plus tard conseiller au Parlement de Dombes,
fit à son tour prest. de foy et hommage, le 22 mars 1639 (3),
à S. A. R. Gaston, duc d'Orléans, à qui le Roy avait
donné la tutelle et garde noble royale de Mademoiselle,
sa fille, héritière du Beaujollois et de la Dombes.
    Quoi qu'il en soit, les registres paroissiaux, conservés
aux Sauvages, font connaître d'une manière non interrom-
pue la suite de ces seigneurs depuis 1671, date du plus
ancien de ces registres, jusqu'en 1787, qu'ils s'éteignirent
dans la famille de Fontebrune, dont les descendants leur
avaient été substitués. Nous verrons bientôt comment cette
substitution, contenue au testament de Mathieude Chavan-
nes de Rancé en 1729, et le procès qui s'en suivit, en 1787,
amenèrent la publication des deux livres d'Epistres d'Ange
Politien, traduits par le chantre du chapitre de Saint-Paul,
dont Claude Brossette nous a transmis le souvenir dans sa
correspondance avec Bpileau (4).

   (1) Ils ne furent rendus à Louis de Bourbon , I e ' duc do Montpensier ,
que par la transaction du Z1» de septembre 1560, enregistrée au Parle-
ment de Paris, par arrêt du 25e de juin 1561.
   (2) V. Laroche-Lacarelle. Hist. du Beaujolais. T. I, V° Sauvages.
   (3) Le manuscrit déjà cité de Louvet indique, prr erreur du copiste, la
date de 1539.
   (4) Elle a été publiée sur les manuscrits originaux , par M. Auguste
Laverdet, avec une introduction de Jules Janin. Première édition com-
plète et en partie inédite. Paris, Techener, 1858, in-8, avec six fac-similé.
La collection de lettres et autres pièces autographes, que reproduit ce
volume curieux, a été acquise au prk de 4,000 francs à la vente Ant.-
Aug, Renouard, en 1854. L'édition donnée par M. Laverdet a entièrement
effacé, dit Brunet, celle de Lyon, 1770, 3 vol. in-12, publiée par Cizcron-
Rival, laquetle n'est ni aussi complète ni aussi exacte que celle-ci.