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OO 1 slcur, et savait récompenser les artistes qui réussissaient à lui plaire par leurs talents. Stella trouva à Florence, établi dans le palais du Duc l'ingénieux et spirituel Callot. Ils eurent bientôt fait con- naissance. Callot s'était échappé très-jeune de chez ses pa- rents pour courir, lui aussi, en Italie, et il avait rencon- tré à Florence, dans un peintre nommé Cauta Gallina, un maître qui l'avait reçu avec bonté. Callot s'empressa de présenter Stella, son nouvel ami., au grand Duc, celui-ci le vit avec plaisir,, et lui donna une pension et un loge- ment au palais. Stella fit pour le grand Duc plusieurs ouvrages impor- tants^ et dont il fut généreusement récompensé. Il dessina, entre autres , la fête des chevaliers de Saint Jean, qu'il grava ensuite et dédia à Ferdinand I I . Après quatre années passées k Florence, il ne put résister au plaisir de voirlîo- rae. Il aurait cru n'avoir pas vu l'Italie, s'il n'eut pas connu R o m e ; mais on ne voyageait pas alors avec tant de promp- titude qu'aujourd'hui. Pour l'artiste, voyager c'était étudier. Entre Florence et Rome, il y avait des lieux remarqua- bles à voir, bien des éludes à faire ; Stella n'arriva à Ro- me qu'en 1623, deux ans après son départ de Florence. A Rome, Stella se lia d'amitié avec plusieurs peintres célèbres, notamment avec le Poussin ; il fit la connaissance de plusieurs cardinaux dont il reçut des commandes pour des églises, des villas. Urbain VIII l'accueillit avec bonté. Les peintres distingués de cette époque s'occupaient souvent à faire des dessins pour des thèses, et à traiter de petits sujets pieux pour des bréviaires. Presque tous les artistes à réputation se sont livrés à ce genre de travail, qui, d'ail- leurs, était fort lucratif. Stella excella à composer de p e - tits ouvrages d'un fini précieux, les uns peints sur la pierre de paragon , d'autres sur le vélin. On cite un jugement de Paris, composition de six personnages de la grandeur d'une bague et d'une délicatesse extraordinaire. 22