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327 gisent encore inconnus, enfouis dans les constructions anciennes do notre ville. Sur l'un de ces cippes, on lit l'inscription suivante, un peu muti- lée à la fin de chaque ligne : D M E T . M E M O R I A E. E T E R P E R P E T V A E . S E C V R I T A V E N A N T I A . D O N I S E V G A M I V S . C O I V X P O N E N D V M. C• V R V I T . E T . S V B. A S C I A. D E D. Les caractères de cette épitaphe semblent devoir la placer à une assez bonne époque, et ils rendent plus remarquables quelques fautes qu'on peut y observer , comme la construction insolite du nomina- tif pour le génitif dans le nom de la femme à qui ce monument fut consacré, et l'omission de la lettre N dans le mot COIVX. On doit y remarquer la formule PERPETVAE SECVRITAii, rare dans les inscriptions sépulcrales : je ne saurais, pour le moment, en indi- quer d'autres exemples qu'une inscription que l'on trouve rapportée par G ruter (1), et par M. Orelli (2), et une de notre musée lapidaire (3). Je n'ai pas rencontré dans les recueils épigraphiques le nom de VENANTIA, ni celui de VENANTIVS ; et je ne puis rappeler ici que Venantius Fortunatus, évoque de Poitiers , au VI e siècle, dont nous possédons des poésies religieuses. DONIS est le commencement d'un autre nom, qui peut appartenir ou à Venantia, ou à son mari, nommé après elle , comme lui ayant élevé ce monument funèbre: il est difficile à suppléer, à moins qu'on ne compte pour un I le jambage du D, ce qui pourrait faire supposer la leçon peu correcte, DIONISia, ou DIONISMM. J'aurai tout dit sur ce monument lapi- daire, quand j'aurai fait remarquer enfin le nom grec d'EVGAMIVS, qui convient on ne peut mieux à un heureux époux, puisqu'il si- gnifie littéralement «bien marié. » Quoique fort inférieure, quant au style matériel, l'inscription tra- (1) Inscript, antiq. p. DCLXXI. 12. (2) Inscript, lat. sélect, tom. II, p. 293, n° 448. (3) Sous le t " W ,