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244 A ce prix je dédaigne un sceptre sur la terre. Ce que les profondeurs recèlent de mystère, Nulle ame ne pourrait lo confier au jour. Plus d'un vaisseau surpris par l'onde qui tournoie , Rapide s'engloutit, au tourbillon en proie. La carène, les mâts surnagent en débris : De l'Océan au loin les rejette la rage; Do plus près en plus près, tonnant comme un orage, Se rapprochent desflotsles formidables bruits. L'onde s'enfle, bouillonne , elle siffle et s'irrite, Comme quand son courroux dans lesflammess'excite ; L'écume au loin mugit et vole dans les airs : Et la vague en grondant sur la vague se presse , Sans s'épuiser jamais les flots roulent sans cesse , Comme si l'Océan enfantait d'autres mers. Et voyez !... Là surgit du sein noir de la vague, Eclatant comme un cygne... une forme encor vague : C'est un bras... c'est un cou... d'une pure blancheur. Contre les flots on lutte avec force et courage, Et... c'est lui... regardez... d'un de ses bras il nage, De l'autre il tient la coupe et l'élève en vainqueur. Bien longtemps il lutta contre l'onde en colère, Puis enfin salua la céleste lumière. Pages et chevaliers, tous crièrent joyeux :