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150 jadis maintenaient debout et puissants ses privilèges, nous trouvons des praticiens isolés, sans appui extérieur, sans union pour la répression des abus. Atlendez-vous du pharmacien des études sur l'art phar- maceutique , sur des sciences chimiques, quand, pressé par les empiétements de tout genre, il a des luttes incessantes à soutenir, soit contre les concurrences licites, soit contre le débordement des abus ! Sa position lui est faite si difficile, que loin d'avoir un seul instant à consacrer aux choses de la science, il doit tout son temps, toutes ses peines, toutes ses pensées aux soucis les plus humbles de sa profession. En un m o l , toujours sur la brèche, c'est pro ans et focis, qu'il doit nuit et jour veiller et combattre. Au milieu de conditions aussi rigoureuses d'existence, quel n'est pas le mérite du praticien, qui se sent le courage de s'occuper des progrès de l'art et qui s'aventure à publier le résultat de ses recherches! Ces premières réflexions m'ont paru utiles, pour faire apprécier tout ce que le dévouement de M. Emile Mouchon à la pharmacie, proprement dite, mérite d'encouragements et d'éloges. Dans l'isolement de la province, au milieu des fatigues attachées à l'exercice de l'art, c'est certes bien mériter du monde médical, que l'enri- chir d'une publication aussi utile. Elle doit être savante, le nom de l'auteur nous l'assure, et son examen nous en con- vaincra. L'ordre adopté par l'auteur est le suivant : 1° Sirops quelconques, soit simples, soit composés. 2° Mel- liles. 3° Oximellites. Pour les espèces de chaque genre, c'est l'ordre alphabéti- que qui est suivi. Par celte disposition simple, M. Emile Mouchon a secoué le joug des classifications. S'il y a eu avantage pour l'auteur, en ressort-il pour le lecteur? je ne le pense pas. Quelque imparfaite que soit une méthode, elle comporte toujours un enseignement utile à l'éludiant. Les préceptes