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us b u e ; 8° manque absolu de tout cours d'eau permanent sur le vaste plateau de la Bresse ; 4° récapitulation et conséquence de ce q u i a été dit dans les chapitres précédents ; 5° opinions de divers auteurs qui se sont occupés des étangs et dévelop- pement de ces opinions. M. Nolhac a exhumé avec un soin vraiment religieux tout ce qui pouvait servir à sa cause, qui est le maintien du régime des étangs; il invoque tour à tour le mémoire imprimé d'un homme qui fit tant de bien dans sa vie, et dont le nom est une autorité, feu M. Greppo, père deM. Greppo, propriétaire actuel du Montellier, les mémoires de MM. Geoffray, curé de Saint-Nizier-le-Désert, et Vaulpré, docteur en médecine, la statistique de l'Ain, par M. Bossi, ancien préfet, un écrit deM. Groffier,docleur en médecine; il va fouiller jusque dans des manuscrits et des lettres; il emprunte, il prend où il peut une phrase, un mot, un sens, une opinion, qui militent contre la suppression, et attestent l'innocuité des étangs.Jamais, en un mot, ces réservoirs d'eau soumis auxdeux vicissitudes de Uévolage et de Vassec, que l'on nomme étangs , n'ont trouvé un partisan plus indomptable et plus fougueux que M. Nolhac. —Selon lui, toute l'insalubrité de la; Bresse provient de la nature du sol ; car une couche argileuse n'y permet pas l'absorption de l'eau pluviale. Desséchez tous les étangs, e t , loin d'avoir assaini le pays, vous aurez augmenté les inconvénients attachés à la nature du terrain , et privé d'eau une contrée qui en est dépourvue. Yoilà sur quoi repose l'argumentation de M. Nolhac. Mais il traite ses adversaires avec une absence de procédés qui étonne et afflige ; M. Greppo M. Chardon, etc., méritaient de trouver, de la part de leur réfutateur, les égards dont la société toute entière les envi- ronne. Entre gens de principes, d'honneur , d'éducation , de savoir et de conscience, d'autres armes ne peuvent avoir cours que celles de la logique et du raisonnement. Attaquez une opinion que vous croyez dangereuse , rien de plus juste; mais ménagez l'homme qui l'a émise, quand surtout vous ne pouvez pas clouter un seul instant de sa foi, de ses convictions,