Revue du Lyonnais » série 1 - n°10 ( 1839 ) » pp.010

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Qui trop souvent flétrit les plus beaux jours,
Appelle-nous, nous qui de ton voyage
Jurons ici de protéger le cours.

Dans l'avenir quel esprit ne s'égare ?
Dieu seul connaît ce livre encor fermé !
Mais le sentier que le sort te prépare
Ne peut-il point de fleurs être semé !
L'hymen, les arts, les plaisirs du bel âge,
De ton foyer les naïves amours
Te souriront ; et nous de ton voyage,
Parents, amis, nous charmerons le cours.


Oui, de mes vers on accepte l'augure !
D'un doux espoir tout cœur a palpité.
Autour de moi règne un joyeux murmure;
Que ce grand jour par nous soit donc fêté !
Le vin, les fleurs, la beauté, tout engage
Au rire, aux jeux, aux folâtres discours :
Par la gaîté commence le voyage.
Et le bonheur embellira son cours.

                             Amédée ROUSSIIAAC.