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                       AUGUSTE ALI.MER                      459

 accumulés les trésors d'une science impeccable, les fruits de
 minutieuses et ingénieuses observations. Il est juste d'ajouter
qu'AUmer avait un collaborateur, un jeune, qui continue
dignement sa tâche; nous savons qu'avec M. Dissard nos
richesses archéologiques sont en bonnes mains.
   Ce n'est pas tout, cependant; il fallait un couronnement
à cette carrière, et ce couronnement, Messieurs, c'est la
Revue épigraphique du Midi de la France, qui est l'œuvre
d'Allmer, à lui tout entière. Si le mérite intrinsèque d'un
livre se mesure à l'estime persistante qui survit à son appa-
rition, on peut juger de la valeur de cette publication pé-
riodique; elle a rempli les jours de sa verte vieillesse, il y
travaillait encore cette année, et dans sa branche elle fait
autorité..
   Si modeste, si ennemi du bruit que fût Allmer, on
n'atteint pas à une pareille hauteur sans être forcément
remarqué. D'illustres amitiés lui furent acquises ; un Léon
Renier, un Hirschfeld correspondirent assidûment avec lui.
La Légion d'honneur, l'Institut, l'Académie de Lyon vou-
lurent le compter dans leurs rangs. Et, puisque je prononce
le nom de notre Compagnie, combien ne nous fut-il pas
agréable de voir notre cher confrère sanctionner de sa haute
approbation, de son incontestable autorité, les intéressantes
découvertes, d'ailleurs pressenties par lui, que notre prési-
dent, M. Lafont, a poursuivies si patiemment et judicieu-
sement pour nous révéler ce qui fut l'amphithéâtre de
I.ngdunum!
   Ce Lyon des Romains, cette Société effondrée depuis tant
de siècles, qui les a mieux connus qu'AUmer ? Je me suis
dit souvent (et pardonnez, Messieurs, le ton peut-être trop
familier de cette réflexion), je me suis dit qu'AUmer était
au courant de la ville gallo-romaine, de son organisation,