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        AUGUSTE                  ALLMER
Lecture faite à l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts
         de Lyon dans sa séance'du s décembre 1899.




            MESSIEURS,


           ous m'avez demandé de vous parler d'Allmer;
            faire l'éloge d'un épigraphiste aussi éminentj c'est
            presque élever la prétention d'avoir été son col-
lègue dans une science que je n'ai aucun droit dédire mienne,
mais invité à rendre hommage à cette mémoire aimée et
vénérée, je sens trop vivement le souvenir d'anciennes et
précieuses relations pour décliner une tâche à laquelle je vou-
drais être mieux préparé.
   Ces relations, Messieurs, elles remontent à un demi-siècle
environ; bien jeune alors, je me rappelle d'avoir eu à Paris,
dans la salle des manuscrits de la Bibliothèque nationale,
un voisin de table qui remarqua ma prédilection, dans les
communications demandées, pour tout ce qui touchait au
passé archéologique de notre vieux Dauphiné. Ce voisin,
 Messieurs, c'était Allmer ; nous nous rencontrions sur le