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428           LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND

chanoine Hugues de Bron, son vicaire-général, restituant
au trésor deux mitres qui lui avaient été prêtées, annonçait
le départ du prélat pour le concile.
   Le cardinal Allemand n'y arriva que beaucoup plus tard.
Dans une lettre du 21 juillet 1433, fort curieuse, Philippe,
duc de Milan, indique qu'à ce moment il se trouvait à Gènes.
   De Gênes il dut vraisemblablement passera Arles et remon-
ter à Lyon, où il était le 19 avril 1434. Comme il avait précé-
demment fait sa preuve, été admis et reçu en la personne
de son procureur, le Chapitre procéda ce jour à sa réception
et à sa mise en possession personnelle. Reçu d'abord,
c'est-à-dire revêtu de l'habit de l'Eglise, il assista, « d'un
bout à l'autre », à la grand'messe, puis fut mis en posses-
sion dans la salle capitulaire•: il avait été assisté dans ces di-
verses cérémonies par l'évêque de Lodève, Pierre de Trilline.
Le lendemain, sur sa demande, et après délibération, il était
dispensé de faire sa première résidence, « attendu qu'il
l'avait déjà faite, étant custode, attendu aussi sa dignité de
cardinal ». Mais comme il demandait en même temps que
son neveu fût dispensé de continuer la première résidence
commencée par lui à la Noël précédente, on lui répondit que,
le faisant, on irait à l'encontre des statuts, et que Fitigny
devait résider en personne pendant le temps fixé par les
usages de l'Eglise.
   Le cardinal dut peu séjourner à Lyon • du moins sa trace
disparait immédiatement.
   On le retrouve à Bàleen janvier 1437, au moment où le
concile ouvre sa 17e session. Cette session devait être consa-
crée à travailler à l'union des Grecs, union déjà entreprise
sous le pontificat de Martin V. Pour y arriver, on avait
décidé la convocation d'une assemblée, où se rencontre-
raient les délégués du concile et ceux des Grecs ; jine dif-