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                 CHRONIQUE DE SEPTEMBRE                    295
noine titulaire de la Primatiale, ancien curé de St-Georges,
tandis qu'une triste nouvelle venait affecter le monde des
lettres et plonger dans le deuil la vieille famille de la Revue
du Lyonnais. M. Francisque Bouillier, ancien doyen de la
Faculté de Lyon, ancien directeur de l'Ecole Normale
supérieure, ancien conseiller municipal de Lyon, membre
de l'Institut, un des lettrés les plus délicats, un des colla-
borateurs les plus estimés de la Revue, venait de mourir à
Simandres, dans l'Isère, où il était* allé chercher un repos
bien mérité.
   Ce que fut M. Francisque Bouillier, une plume plus autori-
sée que la mienne le dira un jour dans la Revue du Lyonnais.
Disons cependant aujourd'hui que peu de vies furent mieux
remplies que la sienne.
   M. Bouillier était né à Lyon, en 1813, et termina
au lycée de notre ville de brillantes études commen-
cées au collège Stanislas. A sa sortie de l'école normale, il
fut nommé professeur à Orléans, puis professeur à la Faculté
des lettres de Lyon.
   De 1846 à 1848, M. Francisque Bouillier fait partie du
Conseil municipal de Lyon. Doyen de la Faculté depuis la
fin de 1848, il devint, en 1856, président de l'Académie
impériale de sa ville natale. En 1867, il était nommé direc-
teur de l'Ecole normale supérieure, poste qu'il quitta
en 1872 pour devenir inspecteur général de l'enseignement
secondaire.
    M. Bouillier était membre de l'Académie des Sciences
morales et politiques et officier de la Légion d'honneur.
    Il a laissé des ouvrages de philosophie d'une grande
valeur qui, à l'époque, ont été très remarqués.
    Au moment du ministère Ferry, M. Francisque Bouillier
fit une vigoureuse campagne, en compagnie de Jules Simon,