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             ARCHÉOLOGIE    ET ARCHITECTURE             333

   De nombreuses restaurations furent entreprises et ne
tardèrent pas à donner lieu à de violentes protestations,
presque à une croisade contre les restaurations hâtives qui
conduisaient quelquefois à des enlèvements de certaines
parties, anciennes cependant, sous prétexte de donner de
l'unité à l'ensemble et souvent aussi à des grattages et
retaillages funestes dont la cathédrale de Laon, l'église
Sainte-Trophine à Arles et même, dans un temps, la
basilique de Saint-Denis n'ont pas été exemptes.
   M. Georges Hill, en s'élevant contre les dangers des
restaurations telles qu'elles se faisaient alors, en montra
les fâcheux résultats aussi bien en Allemagne et en Angle-
terre qu'en France.
   Il y eut même, en 1889, un vœu du Congrès interna-
tional pour la protection des Å“uvres d'art et des monu-
ments demandant qu'on se bornât dans l'avenir à ce qui
est nécessaire pour les consolider, et, au plus, aux mesures
qu'exigeraient les usages auxquels ils pourraient conve-
nir.                                                :...'':
   Ce vœu de prudence n'a pas été stérile et déjà des
maîtres consciencieux et habiles s'étaient inspirés de ce
sentiment.
   Quand il a fallu, par exemple, restaurer le magnifique
amphithéâtre de Nîmes, le temple. d'Auguste et de Livie
à Vienne, etc., on s'est sagement borné aux mesurés
nécessaires de consolidation, en mettant les pierres utiles
pour cela, sans les compléter par la sculpture, ce qui ne
laissera plus tard aucun doute pour la reconnaissance des
parties anciennes et des parties nouvelles.
   Donc, pas de zèle imprudent et dangereux dans les
travaux de restauration des monuments •; s'en tenir,
autant que possible, à la conservation et à la consolida-