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LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND 31 ^
produisit au Chapitre de Lyon après l'insinuation de la
bulle se trouva porter en même temps sur les deux.
Le 26 juillet 1406, à l'heure des vêpres, mourait Estorge
Verd, custode : on l'enterrait, le lendemain, Ã l'heure de la
grand'messe, dans le tombeau de Philippe de Talaru. Le
surlendemain 20, Etienne Rigolet acceptait au nom de
L. Allemand le canonicat vacant et la dignité de custode;
il demandait à être mis en possession. Les seigneurs capitu-
lants lui firent réponse qu'ils étaient prêts à obéir au
mandat apostolique, mais que, suivant l'usage de l'Eglise,
L. Allemand devait, avant d'être admis, établir son origine
• et sa noblesse et remplir les autres formalités accoutumées :
malgré l'opposition du procureur d'Adhémar de Roussillon
de Velchia, qui prétendait au même canonicat, ils lui
assignèrent pour faire sa preuve le samedi suivant, 31 juillet.
Au jour fixé, le procureur se présenta et, pour témoigner
de la noblesse de Louis Allemand, invoqua la preuve faite
précédemment par feu son frère Gallois. Pour attester qu'ils
étaient bien frères, et tous deux fils de Jean Allemand,
chevalier, et de Marie de Chatillon, il produisit en outre
cinq témoins : ce fait, fort rare, est à noter, qu'aucun de
ces témoins n'appartenait à la noblesse : c'étaient Pierre du
Pré, citoyen de Lyon, Jean Molliard, diacre attaché Ã
l'église Saint-Paul, Pierre de Condes, notaire, Humbert
Merlet, sergent royal, et Pierre Vanier, bannier. Après
serment, les témoins affirmèrent que Gallois et Louis
étaient bien frères, fils tous deux de Jean Allemand et de
Marie de Chatillon qu'ils avaient vus et connus et dont la
noblesse était notoire. La preuve ainsi faite est déclarée
suffisante; puis, sur une nouvelle production des bulles et
procès-verbaux d'exécution par le doyen de Saint-Pierre
d'Avignon, d'acceptation par Louis Allemand et de provi-