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342           ARCHÉOLOGIE ET      ARCHITECTURE

nir de nos traditions nationales, de ces Å“uvres portant
pour cachet la noblesse et la distinction des formes ?
   Combien ces travaux diffèrent, en effet, de ceux qui ont
marqué les commencements de notre siècle, compris une
partie du règne de Louis-Philippe, où les édifices tels que :
palais de justice, préfectures, hôtels de ville semblaient
décalqués dans des formes froides et monotones, couvertes
de l'appellation vague de classiques.
   Et quand la plus grande partie de notre siècle n'aurait eu
que ce mérite de nous retremper dans notre vieil esprit
français, en le faisant mieux apprécier, cela ne lui laisserait-
il pas sa physionomie, et cette application des études et
recherches archéologiques ne sera-t-elle pas elle-même une
caractéristique de notre époque ?
   Toutefois c'est là, je le répète, un état de transition.
Pendant combien de temps se prolongera-t-il ? On ne peut
le dire puisque l'architecture est dépendante de la marche
de la civilisation et des progrès de la science qui lui
impriment sa voie.
   On aurait bien tort, d'ailleurs, de se laisser aller à un
parti pris de dénigrement pour notre époque présente,
quand on peut signaler tant d'édifices où nos grands
artistes, sans préoccupation exclusive d'archéologie et
s'affranchissant de toute influence qui pût être taxée de
rétrograde, ont su marquer franchement une marche en
avant, respectant îe passé, mais caractérisant plus spéciale-
ment notre temps et indiquant même des tendances
d'avenir.
   Qu'il me suffise, à ce point de vue, de rappeler quelques
oeuvres parmi les plus connues :
   L'Ecole nationale des Beaux-Arts (Duban) ;
   La Colonne de Juillet; — la Cour de cassation (Duc);