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                   BALTHAZAR-JEAN BARON                   391

de secondes noces, il ne le fit qu'avec l'agrément du père
de sa première femme. Le nouveau ménage l'entoura d'affec-
tion, leurs enfants lui donnaient le nom de grand-père, et
quand Jean Baron succomba, en 1869, à une attaque d'apo-
plexie, Lecocq était accouru des premiers à son chevet.
   L'artiste laissait un fils, Stéphane Baron, qui a fourni
comme peintre, une carrière honorable. Il a beaucoup pro-
duit et fut, pendant un temps, un exposant fidèle de la
Société des Amis des Arts. Il traitait surtout les sujets
héroïques et les sujets de genre, avec costumes archaïques.
On trouve de ses oeuvres chez beaucoup d'amateurs lyon-
nais. Nos Musées possèdent un de ses tableaux, acquis par
l'Etat et envoyé en 1865 : L'enfance de Jupiter. Cette toile
de vastes dimensions, était jadis appendue dans le grand
escalier.
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   La Bibliothèque du Palais des Arts a reçu de Jean Baron
lui-même une collection complète de ses œuvres, formant
un bel album de cent soixante-dix-neuf pièces. Les premières
portent la date de 1826; les trois dernières ont été remises
le 17 septembre 1868, quelques mois avant sa fin.
   Cette œuvre, espacée sur une période de plus de qua-
rante années, offre un caractère d'unité assez remarquable.
Non que l'auteur, ainsi que je l'ai indiqué plus haut, n'ait
point subi quelques influences, ne se soit point essayé
à divers procédés : vernis mou, effets de pointe sèche. Mais
la même main se sent d'un bout à l'autre, et d'ailleurs,
vous reconnaissez toujours l'artiste à ses arbres, qui restent
pour lui le motif par excellence.
   La description en a été entreprise par un de ses amis,
 Châtelain, qui l'a poussée jusqu'au numéro 122 et l'a consi-