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338 ARCHÉOLOGIE -ET ARCHITECTURE construite vers 1872. L'architecte a montré dans cette œuvre qu'on peut, sans diminuer son mérite, remonter à des sources qui sont, du reste, bien françaises; qu'un sou- venir n'est pas un plagiat et qu'il reste toujours une large marge pour le talent de l'artiste. Je note donc l'influence, je ne la critique pas. Parmi les exemples d'édifices religieux élevés dans notre siècle sous l'influence ou le souvenir de l'art roman (ou byzantin), rappelons, sans nous étendre dans des dévelop- pements qui seraient inutiles, les églises bien connues d'Auteuil, de Saint-Just d'Avrav, de Ménilmontant, de Saint-Pierre de Mâeon ( 1-866), une des plus complètes, sous ce rapport, de nos départements du centre, de Pontarlier (1897). La cathédrale nouvelle de Marseille, celle de Monaco (architecte français) et de nos jours mêmes, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, etc., etc. 2 0 Dans le style ogival : A la cathédrale de Limoges, la façade Nord, restau- ration terminée en 1851. Cette façade moderne composée dans le style du quatorzième au quinzième siècle est très " riche et complétée par une élégante balustrade qui relie deux clochetons latéraux. Voilà une influence archéologique bien caractérisée et, on doit le reconnaître, toute naturelle dans cette circons- tance. Un seul inconvénient auquel on ne peut échapper au point de vue historique, dans de telles restaurations, c'est l'indécision qui pourra en résulter plus tard pour bien reconnaître et classer l'époque du complément.