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ARCHÉOLOGIE ET ARCHITECTURE 339 Quoi qu'il en soit, beaucoup de talent et de goût dans cet ensemble, malgré cette immense prolongation d'accolade à travers deux grands étages et dont je ne connais pas d'exemple aussi hardi. La cathédrale de Moulins complétée en 1873, s o u s l;l direction de Viollet-Le-Duc, par une vaste nef et par une façade accompagnée de deux magnifiques tours, avec flèches en pierre d'une hauteur de 95 mètres. La façade nouvelle de la cathédrale de Clermont due au même maître (1880), en style du treizième siècle. Et tant d'autres qui ont eu le style ogival pour inspi- ration et modèle. Toutes les restaurations ne sont certes pas aussi habiles et les réminiscences archéologiques ne vont pas toujours sans quelque bévue. Ainsi, pour en citer un seul exemple : l'église de Saint-Galmier (Loire), parmi quelques restaurations hasar- dées, présente des contreforts modernes avec imitation de gargouilles composées de simples pierres carrées, plantées brutalement sur le contrefort, ne servant et ne pouvant servir à rien, car elles ne correspondent à aucun écoule- ment d'eau. De très nombreux exemples pourraient, on le comprend, être cités d'emprunts au style ogival pour nos édifi.ces religieux modernes; mais ils sont si connus de tous que la longue liste en serait fort inutile. Je ne parle pas des monuments religieux de Paris, tels que Notre-Dame et la Sainte-Chapelle, où les travaux de restauration se perdent dans l'importance de ces monumnts eux-mêmes. Et je passe volontiers sous silence les innombrables églises de villages ou de communes, où dans beaucoup