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334          ARCHÉOLOGIE ET ARCHITECTURE

tion et se bornant, dans certains cas aux restitutions
indispensables.


                             X

   Reconnaissons que depuis un demi-siècle les idées et
les tendances architecturales sous l'influence archéologique
se sont bien modifiées.
   Après la grande lutte entre Classiques et Romantiques,
puis l'invasion de l'archéologie se prenant d'un subit, et
exclusif engouement pour le Moyen Age, et en examinant
maintenant le résultat à distance et de sang-froid, on peut
constater l'heureuse fin de la période d'exagération et un
assagissement notable.
   Les élèves du romantisme qui avaient dépassé les vues
des maîtres se sont lassés de leurs profils coupés, de leurs
gravures en creux, des têtes de lynx et des guirlandes
semées un peu au hasard, et aussi d'un certain néo-grec,
sorte de trompe l'œil ou d'à peu près économique sur
lequel ils s'étaient abusés.
   Pour les Néo-gothiques qui prenaient aussi volontiers
le nom de rationalistes, ils ont bien marqué leur brillant
passage, dirigé surtout par Viollet-le-Duc dont les ouvrages
et les séduisants dessins s'étaient transformés en un code
sur la matière.
 . Mais, depuis, les archéologues, nous l'avons déjà dit,
ont cessé d'être dévoués exclusivement au gothique. L'ar-
chéologie prenant un rôle plus général, plus historique,
s'est moins spécialisée et s'est appliquée également aux
diverses périodes de la Renaissance, du seizième au dix-
huitième siècle.