Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                 CHRONIQUE DE SEPTEMBRE                    297



                              *
                              **


   J'ai dit combien le monde des lettres regretterait cet
excellent écrivain, un autre incident vient de le mettre en
émoi, il ne s'agit de rien moins que de reporter à 3 francs
le prix des livres que les libraires nous offraient dernière-
ment encore à 2 fr. 75.
   Est-ce à nous de réclamer ? Les écrivains peuvent-ils s'en
plaindre ? Non certes ; ils sont déjà suffisamment taxés par
MM. les éditeurs pour se réjouir de cette petite révolution
qui ajoutera peut-être quelques centimes aux bénéfices qu'on
daigne leur octroyer sur la vente de ces ouvrages, produits
de leurs labeurs et sur lesquels ils trouvent à peine de quoi
vivre.
   Un bibliomane avait cependant tenté le mois dernier de
faire une révolution plus radicale en librairie. Jaloux des
lauriers de Libri — un nom prédestiné —• et comptant sans
doute trouver, lui aussi, son Eptateuque, n'avait-il pas ima-
giné de déménager livre à livre la bibliothèque du Palais
Saint-Pierre, que sans doute il trouvait reléguée dans un
local indigne d'elle, pour la transporter chez les bouquinistes
qui lui payaient ces épaves à bon prix.
   On l'a arrêté, •— c'est un nommé Coronnet, dessinateur-
mécanicien, rue de la Fromagerie, 5, — le 15 septembre,
au milieu de ce déménagement. Avis aux bibliophiles en
quête de déménageurs.
   Quant aux productions littéraires du mois, elles sont inté-
ressantes et méritent d'être signalées aux amateurs du livre.
    C'est d'abord une étude très curieuse de M. de Beaure-