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CHRONIQUE D ' A O U T 1899 219 sur-Saône, pour répondre à l'aimable invitation des Chambres de Commerce de ces trois villes. On n'a pas oublié l'initiative admirable prise par la Chambre de Commerce de Lyon, il y a trois mois, quand elle conviait à un congrès toutes les Chambres de Commerce de la région, pour y discuter en commun les graves questions de tarifs, de transports, de navigation qui intéressent à un si haut point notre commerce et notre industrie. C'était la première fois que pareil congrès était tenu. Il était présidé par M. Isaac, entouré de MM. Aynard, Coignet, Guérin et de tous les présidents des Chambres de Commerce adhérentes. Les résultats de ce premier congrès furent considérables. Le 17 août, les Chambres de Commerce, citées plus haut, rendaient à celle de Lyon son aimable invitation et échangeaient avec elle ces coquetteries, préludes de travaux féconds. Le mois se termine par l'appel au ban de vendanges et par la sonnerie des trompes de Saint-Hubert, conviant les chas- seurs, le 27 août, aux exploits accoutumés. Hélas ! la chaleur était accablante ; les chiens restaient sans nez et le gibier dans les fourrés, et nos Nemrod lyonnais ont dû, à défaut de ces lièvres à la broche, mangés « avec une poivrade épaisse, bien liée au sang », comme le disait avec tant de saveur et d'esprit ce bon Puitspelu dans ses Propos de Gueule, se contenter « des becfis fins, au cul de graisse, sautés dans une casserole de terre » ; ces becfis que notre excellent écrivain prisait si fort quand il disait : « hélas ! la saison des becfis est encore plus courte que le printemps des femmes ! » * ** Ma chronique serait incomplète si j'omettais de consigner mes notes d'art. Serais-je moins soucieux des arts que ne le