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 200 ,              CAUSERIE D UN BIBLIOPHILE

       Le plan de l'ouvrage, divisé en quinze chapitres, est
   bon. Toutefois, on regrettera l'absence d'une table alphabé-
   tique des noms cités. On néglige trop souvent cet appen-
   dice indispensable à tout ouvrage documenté. Voici d'abord
   la topographie de la commune, ses confins, quelques mots
   sur "les communes limitrophes. Sur le rôle de Millery
' pendant l'antiquité, on ne peut que passer très rapidement,
 J
   pôûr arriver au moyen âge, époque où commencent les
   rapports du bourg avec les chanoines-comtes de Lyon, qui
   en étaient curés primitifs; les barons de Montaguy étant
   seigneurs suzerains. M. Pourrat publie plusieurs documents
   très curieux sur les droits de ces seigneurs vis-à-vis des
    habitants de Millery, entre autres une pièce de 1448 rela-
    tive au droit de péage qui se levait à l'occasion des foires
    et, en dernier lieu, un acte de foi et hommage au roi, du
    8 novembre 1780, de Claude Ravel, seigneur de Monta-


 identique, fondés dans le diocèse de Vienne : monasteria Grinincensia. Les
 documents abondent cependant pour l'empêcher et le texte seul de
 Mabillon, dont quelques lignes sont citées dans l'ouvrage, est assez clair
 pour enlever toute hésitation. La légende dé saint Clair (Bôlland.,
  icp janvier), les lettres de Sidoine Apollinaire, la description de saint
 A vit dans sa chronique sont encore plus explicites. En diplomatique, on
 peut, encore invoquer deux chartes de Léger, archevêque de Vienne,
 des années 1036 et 1037 (Martène : Amplissïma collect. T. I, p. 402).
 Or, il n'y a nulle trace de monastère au xie siècle, dans la paroisse
 limitrophe de Millery. Une simple réflexion suppléerait du reste aux
 documents* si les documents n'étaient pas d'une clarté parfaite. Com-
 ment des archevêques de Vienne auraient-ils fondé une abbaye sur un
 territoire étranger et comment y auraient-ils exercé leur. juridiction ?
 Grigny, à aucune époque, n'a cessé d'appartenir au diocèse de Lyon.
    « Cette inadvertance était à signaler, car elle tend à se communiquer
 et nous la constations, il y a quelques jours, sous la plume d'un des
 rédacteurs officiels de la Semaine Religieuse. »