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                  JOANNON DE SAINT-LAURENT                      181

    Même série d'erreurs dans les paragraphes consacrés au
mérite artistique des anciens comparé à celui des modernes,
à la manière de distinguer les chefs-d'œuvre de l'antiquité
d'avec ceux de l'époque présente, etc. Il ose même insister
sur l'importance de la signature des artistes anciens, qui, dit-
il, apportaient une extrême attention à en bien former les
caractères, tandis que le juge le plus compétent en ces matiè-
res, le baron de Stosch, affirme qu'à sa connaissance la chose
n'a été observée que deux fois seulement, et que Benvenuto
Cellini fait remarquer que jamais ils ne se sont attachés
« à bien former les caractères de leurs légendes. » L'histoire
des graveurs en pierres fines est également très incomplète.
Mariette oublie en effet de mentionner un merveilleux
zodiaque gravé sur cristal de roche par le même Benvenuto
et qui fait époque dans l'histoire de l'art. Il ne dit rien
non plus des graveurs des anciens ateliers d'Allemagne et
de Constantinople qui ciselaient les verres appelés cristaux
de Bohême et gravaient des caractères orientaux sur des
agates et des onyx à une époque où on n'exécutait rien de
semblable ni en France ni en Italie. Il ne parle même pas
de la galerie de Florence que les Médias ont dotée de véri-
tables merveilles et où s'exécutent tous les jours de nou-
veaux chefs-d'Å“uvre.
   La description des pierres précieuses propres à la gra-
vure mérite les mêmes reproches. Cependant M. Mariette
est assez avisé pour convenir qu'il y a beaucoup d'incerti-


Rome, représentant Argus et Hermès, Polyphème et Galatée et la vue
d'une rue de Rome, peuvent être comparées, comme.exécution, à 1105
meilleures œuvres modernes. Cf. G. Perrot ; Mémoires d'Archéologie
d'Epigrapine et d'Histoire. Paris, 1875, §. V. Les Peintures du Palatin
avec planches, p. 73,