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 154            CHRONIQUE DE JUILLET 1899

 Petit Séminaire de St-Jean,—un auteur éruditen a conservé
 le souvenir dans un livre très documenté; quand nous
 aurons signalé les brillantes représentations sportives
 offertes à leurs invités, au camp de la Valbonne par
 MM. les officiers du i e r hussards, en manœuvres près de
 nous, nous aurons résumé les faits principaux du mois.

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     Mais la Valbonne n'a pas eu seule le privilège des
  représentations de gala. Malgré une chaleur étouffante,
  Mme Sarah Bernhardt a. fait salle comble aux Gélestins le
  2 juillet, avec son interprétation d'Hamkt, non pas cet
  Hamlet que nous connaissons tous, cet opéra classique, mais
  l'Hamlet énigmatique, prodigieux conçu par Shakspeare,
  traduit fidèlement par MM. Eugène Moreau et Marcel
  Schwob, et merveilleusement incarné par la grande
' tragédienne. C'est assurément un des plus beaux exploits
  de la glorieuse carrière de Sarah Bernhardt. Jamais, je crois,
  son génie ne s'était élevé si haut, mettant en jeu toutes les
  ressources de la voix, de la physionomie et du geste. D'un
  coup d'aile, elle a dépassé tous les interprètes pour monter
  jusqu'à Shakspeare.
     Le 29 juillet, Mme Réjane obtenait sur cette même scène
  un succès considérable avec deux de ses meilleures créations
  du Vaudeville, Lolotle et La Parisienne.
     Sans quitter les Célestins nous nous transporterons aux
  concours du Conservatoire, très intéressants cette année
  et qui, sous une chaleur torride, attirent la foule énorme
 des habitués de ces réunions, dames Cardinal et mères
 d'étoiles en espérance.
     Parmi les principaux lauréats de ces concours citons,
 dans la classe de déclamation de M. Gerbert, MM, Bovu'bon