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392 LE PRIEURÉ DE LA BRUYERE M. Guigue n'indique pas la source d'où est tiré ce ren- • seignement et il est difficile d'en constater l'exactitude. Que s'était-il passé ? Qui eût pu modifier les conventions arrê- tées en 13S3 ? Nous l'ignorons. Après la bataille livrée à Brignais, près de Lyon, en 1362, bataille gagnée par les routiers ou tard-venus et où Jacques de Bourbon fut tué, les vainqueurs se répandirent dans le Forez et le Beaujolais, dévastant toutes les contrées qu'ils parcouraient. Un des chefs de ces routiers, nommé Seguin de Badefol, vint, dit Froissard ( r ) , demeura et séjourna à Anse, une ville sur la Saône, et la fit fortement remparer et fortifier. Il avait avec lui trois mille hommes, qui couraient et rançonnaient à leur aise tout le pays. Quel sort a été réservé aux religieuses de la Bruyère ? Que n'ont-elles pas eu à souffrir de ce terrible voisi- nage, de ces hommes avides de sang et de pillage et livrés sans freins à leurs passions ? Briande de la Fontaine était d'une ancienne famille de Saint-Sorlin, dans le canton de Lagnieu, en Bugey. Le Laboureur donne les noms de cinq membres de cette famille parmi les religieux de l'Ile- Barbe, mais il n'a pas pu en établir la généalogie. Sous son gouvernement vivaient les religieuses, Eléonore de Girin, Béatrix de la Gelière, Marguerite de Marchamps, Isabelle Arnould, Catherine de Lorgues, Catherine et Agnès de Varennes, Eléonore de Francheleins (2).Nous ne sommes pas parvenu à découvrir à quelles familles appartenaient quel- ques-unes de ces religieuses, Beatrix de la Gelière était de (1) Chroniques, tome 6= de l'édition de Bruxelles, 1868, p. 346-353. < (2) Catherine de Varennes était fille de Jean de Varennes et de Thérèse de Talaru, Agnès était fille de Henri de Varennes et d'Etienne de Francheleins.