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384              LE PRIEURÉ DE LA BRUYERE

devant notre dit procureur et les dits témoins, de ce que à
Lyon elle a prêté la dite obéissance et que la dite prieure Ta
prêtéedu consentement de tout son monastère, qu'à l'avenir
elle et les prieures qui lui succéderaient seraient tenues de
prêter obéissance aux abbés élus d'Ambronay qui seraient
confirmés, la confirmation obtenue, avant d'en être requises
par l'abbé d'Ambronay. De plus, la prieure confesse que la
confirmation des prieures appartient à l'abbé ; à ce même
témoignage se joint celui de l'official ci-dessus nommé.
Nous ajoutons foi entière au rapport fidèle qui nous en a
été fait par notre clerc juré, et, à la prière du dit élu et de
la prieure nous avons jugé devoir y apposer notre sceau,
sauf et réservé en tout le droit de Monseigneur notre arche-
vêque de Lyon et de ses successeurs sur le dit prieuré.
Donné et passé le lundi et année que dessus en présence
des témoins. »

    Il est facile de se convaincre par la teneur de ce
document qu'il ne s'agit pas ici de la fondation d'un
monastère, c'est une espèce de formule employée sans
doute de temps immémorial par les prieures qui s'étaient
succédé dans le gouvernement du monastère de la Bruyère
et par laquelle elles confessaient leur dépendance, et par la
même attestaient leur origine. Pendant le priorat de
Jacqueline de Ronchivol,en 1283, Louis, prince deBeaujeu,
fit un échange avec Aymon Palatin. Celui-ci céda au prince
la dîme de Gleizé et reçut la garde du prieuré delà Bruyère,
à la charge de la tenir à foi et hommage des princes de
Beaujeu. Cette garde emportait, en bien des occasions, un
droit de souveraineté, mais l'aliénation que l'on en faisait,
quoiqu'à charge de l'hommage, entraînait souvent la perte
de cette souveraineté. Les princes de Beaujeu ayant négligé