Revue du Lyonnais » série 5 - n°24 ( 1897 ) » pp.313

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sçavoir la somme de cent trente-huit livres, dont quitte ledit
Gonin de la pension annuelle.
     « Fait le 18 juin 1764.   « Signé : PARISIS, curé. »
   Les présomptions n'étaient guère en faveur de cette
déclaration : le retard mis à la révéler, les soupçons trop
confirmés contre celles, qui l'avaient précédée, et sorties de
la même source, la forme insolite de sa rédaction et jusqu'à
la vulgarité et le mauvais état du papier, tout était dénature
à éveiller la défiance. Cependant, les premières objections,
pour en ébranler l'autorité, ne portèrent pas sur l'authen-
ticité elle-même. Il nous semble à distance que c'était là le
point, le plus immédiatement capable d'attirer l'attention et
de provoquer la verve de l'avocat ; il n'en fut rien ; par
courtoisie, peut-être,, par habitude d'allonger les discus-
sions, en les rattachantaux principes et aux questions géné-
rales, ses doutes portèrent ailleurs, sur les droits du curé à
signer cet acte, sur ses pouvoirs plus ou moins étendus de
comptable, sur l'empiétement qu'il avait commis, etc. Le
long plaidoyer de Me de Troncy tourna à la dissertation, et
l'auditoire, s'il éprouva un sentiment conforme au nôtre^
fut désappointé.
   Avec Portier, qui répondir, on entend un son très diffé-
rent ; on passe aux invectives, aux railleries, aux épigrammes
mordants; ils remplacent les sérieuses raisons qui sont,
absentes. Sous ce déluge de grossière et verbeuse rhétorique,,
les personnes ne sont pas seules atteintes ; la religion est
visée, le caractère sacerdotal criblé par les brocarts d'un,
orateur qui a lu Voltaire et se vante d'être un souscripteur
de l'Encyclopédie. On aurait peine à nous croire, si nous,
ne citions quelques tirades de ce factum ; elles sont du reste.
assez démodées,-pour être inoffensives et ne plus exciter que
le sourire d'une indulgente pitié.
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