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266                    HENRI HIGNARD

    Despois est le premiers II a été aussi distingué que je
l'espérais, et n'a fait 'que prendre la supériorité qui lui
appartient. Tous ceux que vous connaissez ensuite sont
refusés; A la philosophie, l'Ecole n'a pas été plus heureuse,
tous les trois normaux sont refusés, et ce doit être un coup
terrible pour ce pauvre-Lévêque dont la santé est très chan-
celante. Pour moij grâce à Dieu, je ne me porte pas mal,
je pourrai travailler à mon aise en suivant le conseil de
mes juges, qui me disent de ne pas me tuer de lectures.
Ce que j'ai appris à l'Ecole me sera très utile ; j'aurai
l'expérience du concours, et surtout, je saurai quelle
méthode suivre pour fortifier mes parties faibles. Du reste,
j'espère bien n'avoir pas un moment de découragement.
Pour ma licence, j'ai échoué à la première épreuve, à la
seconde, j'ai été très heureux ;. je n'ai été reçu à l'Ecole
qu'après avoir passé ^uh an de plus à la maison. Il en sera
 de même de l'agrégation.
    J'espère bien cette année gagner assez d'argent pour
 vous payer, en entier ou du moins en très grande partie ce
 que je vous dépense maintenant : que pourrais-je désirer
 de plus sans être ambitieux ? Voyez, bons parents, si vous
connaissez beaucoup'de jeunes gens dont la position soit
aussi avancée,parmi ceux qui sont de mon âge. Comparez-
 rtioi avec Lorenti, avec Butillon, avec Songeôn, avec
 Bottnél, avec Lescceurs, avec qui vous voudrez. Bien loin
 de me plaindre, j'ai à bénir Dieu sans cesse, il m'a fait dés
 grâces très particulières.
     Par exemple, mon père et ma bonne mère, je crois qu'il
 ne faut guère compter sur riotre réunion pour cette année.
     Peut-être m'enverra-t-on à Saint-Etienne, j'aurai l'avan-
 tage d'être auprès de vous. Reims, que je pourrai deman-
 der, serait très bon sous le rapport pécuniaire. Mais je-ne