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250               ACTION DE LA FEODALITE

s'affaiblit, paraît tomber en décadence. Les guerres étran-
gères, les luttes intestines la plongent dans les revers et
l'abaissement. Il lui faudra de grands efforts pour se relever.



                   C.   —   LES COMMUNES.


  On peut assigner aux communes trois origines :

   i° La commune romaine, municipalité transmise et
perpétuée sans discontinuer à travers les siècles : Arles,
Périgueux, par exemple.
   2° Les communes fondées autorisées par les chartes des
seigneurs, qui voyaient se grouper autour d'eux une popula-
tion nombreuse. Les seigneurs trouvaientdansles communes
un intérêt commercial et financier. La facilité qu'ils eurent
à réunir les hommes autour d'eux, la puissance qu'ils en
retirèrent, leur firent octroyer à ces bourgs de nombreuses
faveurs. Ils les.dotèrent de chartes, de privilèges et leur
fournirent le moyen de vivre en corps et de se constituer
en municipalités.
   3 0 Les communes fondées par résistance. A la suite de
luttes violentes, les bourgeois arrachèrent au seigneur, une
part de souveraineté et se constituèrent en petites répu-
bliques.
   Ces deux dernières communes datent du xic au xne siècle.
   L'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne ont eu des
communes. En Italie, elles ont fondé des républiques ; en
Allemagne, des villes libres; en Angleterre, elles se sont
emparées du pouvoir et elles ont formé la Chambre des
Communes. Dans ces pays, la destinée des communes a
été plus brillante peut-être, mais nulle part la bourgeoisie