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228 SAINT EUCHER ailleurs plus'longuement. La seule chose que nous voulons constater ici, c'est que saint Veran, fils de saint Eucher I er , a laissé des traces dans notre diocèse, non seulement comme culte dans la paroisse du Beaujolais qui porte son nom, mais encore sur les listes chronologiques de nos archevêques qui en font le successeur de son père. Nous ne croyons pas qu'il lui ait succédé,Salonius non plus; mais tous deux ont dû lui servir de suffragants, lorsqu'il fut arrivé à un âge avancé. Comme ils furent naturellement après sa mort ses exécuteurs testamentaires, il est tout naturel qu'ils aient conservéde l'influence chez nous, où ils continuaient avenir, sans exercer officiellement la charge d'archevêque de Lyon. Ce qui a augmenté encore la confusion, au point de décou- rager les illustrations comme le cardinal Baronius de ne jamais pouvoir Téclaicir, c'est la présence de ces deux évê- ques du nom de Véran, sur deux sièges voisins d'Avignon, dont les légendes ne s'accordent ni entre elles, ni avec le nôtre, et qui sont de plus en contradiction avec les tradi- tions de la Durance dont nous allons parler et qui ont rapport à saint Eucher II. C'est ce qui a fait dire sans doute à Anthelmius qu'il n'y avait qu'un seul Eucher, évêque de Lyon. Les hagiographes modernes, notamment le Père Gouilloud, négligeant les traditions de la Durance, n'ont parlé après ces deux illustres auteurs, que d'un seul Eucher, sans même discuter la question, auquel ils ont donné une femme de nom de Galla, et indépendamment de ses deux fils, ils lui ont donné encore deux filles. Mais heureusement que les leçons des bréviaires vont nous aider à démêler ce nœud gordien qui paraît au premier abord impossible à trancher. Avant d'en produire le texte, il nous reste à éclaircir un second passage du Père Théophile Raynaud,