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ÃŽO4            LES CAUSES DU SIEGE DE LYON

 ' Le 20 juillet 1793, alors que les armées de la République
s'acheminent déjà vers Lyon, les représentants Rouyer et
Brunel écrivent de cette ville à leurs collègues de la
Convention, une lettre qui n'est qu'un long plaidoyer en
faveur des Lyonnais et qui jette un singulier jour sur les
événements : « A notre arrivée à Lyon, nous avons trouvé
une Assemblée départementale en activité, formée sous le
titre de Commission populaire et de salut public, composée de
deux cent quarante membres. A en juger par ses arrêtés,
On ne peut sans prévention l'accuser d'incivisme, puis-
qu'ils attestent tous l'idée bien prononcée de l'unité et de
l'indivisibilité de la République, de la liberté, de l'égalité,
du respect des personnes et des propriétés, de l'attachement
inviolable aux lois et à la représentation nationale libre et
entière. Un des serments de la Commission est de punir
comme traîtres à la Patrie tous ceux qui proposeraient la
Royauté, la dictature, le triumvirat, le fédéralisme. Par
une déclaration subséquente, elle voue à l'infamie ceux qui
provoqueraient le rétablissement des dîmes, des droits
féodaux. Dans sa proclamation du 16 juillet, elle publie
son attachement inviolable à la représentation nationale ;
mais ne croyant pas la Convention libre ni entière depuis
le 31 mai, elle regarde dès cette* époque ses décrets comme
non avenus.,. Telle est en substance la profession de foi
politique du département de Rhône et Loire. Ses détracteurs
auront bien de la peine à y trouver des complots de contre-
révolution... Le vœu des citoyens des villes et des cam-
pagnes est bien prononcé pour la République une et indivi-
sible ; leur désir est d'obtenir promptement une charte
constitutionnelle basée sur la liberté et l'égalité... On a vu
se développer un parti assez nombreux qui, sous le masque
du patriotisme,-ne prêchait que la désobéissance aux lois.