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SOCIÉTÉS SAVANTES 2i;> chirurgicales sont dans ce cas. En résumé, la méthode de M. Koch ne doit pas être condamnée les yeux fermés ; aujourd'hui, elle n'est plus un mystère ; elle se présente avec certains avantages ; l'important est d'apprendre à connaître les cas dans lesquels il sera permis d'en pro- fiter. — M. Humbert Mollière félicite l'orateur d'avoir établi ainsi, qu'il faut agir, avec le remède Koch, sur un état de tuberculose atté- nuée, si l'on veut obtenir un résultat satisfaisant. Cette vue nouvelle est de nature à assurer le succès des efforts des médecins. Sur la pro- position de M. le Président, l'Académie décide que, vu l'intérêt excep- tionnel de cette communication, elle sera publiée de suite dans les Mémoires de la Compagnie. — M. l'abbé Ulysse Chevalier lit une étude sur les Catalogues des anciens évêques de la province de Vienne. Le plus ancien de ces Catalogues est celui de saint Adon, qui vivait au IXe siècle. Dans son Martyrologe, saint Adon donne comme fondateur de l'église de Vienne, saint Crescent, disciple de saint Paul, qui en laissa le gouvernement à Zacharie et retourna en Galatie. Mais ce texte, qui n'a pas été adopté par le Martyrologe romain de Baronius, est contredit par deux témoignages de papes du Ve siècle, qui attribuent à saint Trophime, d'Arles, l'envoi des missionnaires, qui ont évangélisé cette partie de la Gaule. A compter du Xe siècle, les Catalogues sui- vants s'écartent plus ou moins de la Chronique de saint Adon. L'orateur démontre incidemment que la collection des bulles fausses de Vienne est certainement antérieure à la fin du xi= siècle, comme l'a soutenu récemment M. W. Gundlach de Berlin. Plusieurs de ces bulles sont, en effet, visées dans un manuscrit du Xe siècle. Malgré les incertitudes qui planent encore sur l'origine de l'église de Vienne, il est indubitable qu'elle fut instituée, dès la seconde moitié du IIe siècle ; car on a retrouvé, à Césarée, la lettre adressée par les chrétiens de Vienne et de Lyon à leurs frères d'Asie, et cette lettre est datée de l'an 177. Séance du 7 février 1891. — Présidence de M. Morin-Pons. — M. Arloing fait passer sous les yeux de l'Académie un flacon renfer- mant la lymphe de Koch, ainsi qu'un autre échantillon semblable, extrait par M. Arloing lui-même, de divers microbes, et ayant la même couleur et les mêmes caractères. — M. Garin, avocat, fait une commu- nication sur les enfants moralement abandonnés. Ces enfants appar- tiennent, les uns, à des parents indignes, les autres à des parents