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3 20          CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

faire sa cour au duc de Villeroy, arrêta qu'en vertu des
services rendus à la ville par leur gouverneur, il serait fait
l'abandon à l'abbé d'Ainay, à lui et à ses successeurs qui
seraient de sa maison, delà totalité des eaux de Choulans,
sauf pendant les temps de contagion, où ces eaux étaient
nécessaires au service de l'hôpital Saint-Laurent, affecté aux
pestiférés (7).
   En vertu de cette concession, l'abbé Camille amena, par
des canaux creusés par dessous la Saône, ces abondantes
eaux dans ses prairies et ses jardins, ce qui contribua
grandement à leur embellissement. Aussi l'abbaye devint-
elle le séjour des souverains et princes qui passaient par
Lyon. Louis XIII y séjourna en 1623, en 1632, en 1639 e t
en 1642 ; Marie de Médicis en 1622 ; Anne d'Autriche en
 1658 et le cardinal Flavio Chigi en 1664. Le contact perpé-
tuel des moines d'Ainay avec ces grands personnages
devait amener le relâchement de la règle monastique et
aussi des bonnes mœurs. L'abbaye ira en déclinant sans
cesse jusqu'au jour où on la sécularisera, 1685.
   Les armes des Neuville-Villeroy étaient : d'azur au
chevron d'or, accompagné de trois croix ancrées de même.
J. Boisseau.
   Nous ne les avons trouvées nulle part au château des
archevêques à Chazay, tous les écussons ayant été mutilés.
Il confirma dans sa charge de sacristain, le moine J.-B.
Pinet, qui passe aussitôt une convention avec le prêtre
Balthazar Guionnet, en 1625. Ce dernier s'engage à des-
servir la sacristie de Chazay in divinis, moyennant la somme
de 100 livres par an, son logement et la jouissance du pré

  (7) Registres consulaires de 1621. Lyon, ancien et moderne, Ainay,
p. 48.