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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 325 Châtillon voit également sa forteresse abandonnée par ses seigneurs, qui vont chercher à Bayère les frais ombrages, les eaux abondantes et les agréments d'une demeure en harmonie avec les goûts luxueux de l'époque. Le moine de Bourdon ne fut pas longtemps sacristain de Chazay, en 1643 nous trouvons à sa place noble Claude de Salornay-Champerny, qui afferma les dîmes de la sacristie au même J.-B. Bournier, déjà cité (22). La famille de Salornay était une des plus illustres du Lyonnais ; Ricoaire de Salornay avait épousé, au xi e siècle, Guichard II, sire de Beaujeu, et plusieurs de ses membres furent chanoines-comtes de Lyon. En 1360, Giaichard de Salornay, chevalier, fait hommage au chapitre de Lyon pour sa maison forte de Marzé, dite de Belvoir, près Ville- franche, qui lui venait de Montaisin de Marzé (23). Geoffroy de Salornay, chevalier, seigneur de Salornay, épousa Jeanne d'Albon, fille de Thibaud d'Albon, seigneur de Châtillon-d'Azergues, vers la fin du xive siècle. La famille de Salornay était aussi alliée aux de Chiel, seigneur de Beaulieu ; Marguerite de Salornay épousa François de Chiel, fils de Guillaume de Chiel, seigneur de Beaulieu, et d'Antoinette d'Ars. Ce fut son frère, Claude de Salornay, qui a fourni la branche des Salornay, seigneurs de Ser- (22) Arch. du Rhône. Ainay, 2e arm., fol. 47, ch. 21. (23) Outre le fief de Marzé, entre Morancé et Saint-Jean-des-Vignes, qui fut le berceau de la famille de ce nom, existait un autre Marzé, entre Villefranche et Alix ; c'était une maison forte dont la juridiction s'étendait sur une partie de la paroisse de Gleizé et Chervinges, sur Ville-sur-Jarnioux, etc.; en 1753, le seigneur de ce Marzé était M. Bottu de la Barmondiére, qui avait probablement succédé aux de Salornay. Ann. de Lyon, 1753. ÎJ° j . — Mai 1S91. 23