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                  DES PROTESTANTS A LYON                        181

   Le Roi confirma le jugement des commissaires.
   Restait l'exécution. Henri IV adressa, de Lyon même,
le 23 décembre 1600, « aux lieutenants généraux civil et
criminel au siège présidial et sénéchaussée de Lyon »,
l'ordre suivant : « Enjoignons... que incontinant et toutes
choses et affaires cessantes vous ayez à mettre lesdicts
habitans de ladicte Relligion prétendue Refformée en l'en-
tière et libre possession du lieu d'Ulin nommément spé-
cifié et désigné par l'ordonnance des commissaires
depputés à l'exécution de nostre Édict pour y estre faict
l'exercisse de ladicte Relligion et ce jusques à ce qu'il leur
soit pourveu d'ung aultre lieu propre et commode pour
cest effect... (signé) Henry. »
   Les Réformés avaient voulu acheter ou louer, à Oullins,
une petite maison, sise près de l'église et appartenant à
Claude Mouton et à Claudine Caille, sa femme (14). Ils
renoncèrent à ce projet sur les remontrances des commis-
saires, et se décidèrent à acquérir une maison appartenant
à Laurens Tevenet. Ils furent mis en possession, le
31 décembre 1600, par le lieutenant général criminel,
Pierre de Montconis, et par le lieutenant particulier civil,
Pierre Austrein.
   Le prêche fut doue institué régulièrement en ce lieu (15),
mais les Protestants n'étaient pas satisfaits.
   Nous avons encore un long exposé de leurs doléances


   (14) Les Réformés établirent, dans les premiers temps, leur prêche
sous des tentes dans la cour de la maison de Mouton. (Voir la décla-
ration d'habitants d'Oullins, du 4 mars 1629.)
   (15) Dans le village d'Oullins fut tenu, en 1603, le synode des
églises Réformées de la Bourgogne, de la Bresse, du Lyonnais, du
Forez, du Beaujolais et du bailliage de Gex.
      N° 3. — Mars 1891.                                   13