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            DE LA FIN DE LA GUERRE DE CENT ANS                       I45

Pascal et le cordonnier Pierre Banche et qu'ils osent « se
vanter d'en plus prendre » ; qu'on priait très-instamment le
prince qu'il veuille bien cesser de molester ainsi, à cause de
la prise de ses chevaux, les gens de la ville qui en sont
innocents (13).
   Au Roi on fit porter plainte — contre les « damnables
intentions » de l'ami du duc de Bourgogne et des Anglais
— par les députés qui justement partaient pour Poitiers où
Charles VII venait de convoquer les. États de Lan-
guedoc (14).
    Quant au duc de Savoie, il était tout naturel qu'on lui
fît part de l'affaire, voici pourquoi. A l'instigation de ce
prince, qui aimait à jouer le rôle de pacificateur, les hosti-
lités étaient alors officiellement suspendues entre Français
et Bourguignons par une trêve dont Amédée était le « con-
servateur» (15). En cette qualité, il lui appartenait de con-


   (13 et 14) Ibid. Séance du 10 novembre 1427. « Ils ont conclu d'en-
voyer un homme notable au prince d'Orange lui dire que la ville ne
peut mais de la prise de ses chevaux, mais leur despfaît, et néanmoins
il y a des gens parmi ce pays du Lyonnais qui se disent estre à lui qui
déjà ont pris P. Banche, cordonnier d'Anse, et certains autres et se
perjacent d'en plus prendre — en lui priant que à la ville ni au pays il
ne s'en veuille prendre, mais à ceulx qui l'ont fait. Et ceux qui iront à
Poitiers en feront plainte au Roy et l'on escripra à Monsr le bailli qu'il
abandonne (expulse) tous ceulx que l'on trouvera parmy les bois et
aultre part de ce pays du Lyonnais que l'on dit qui espient ceux du
pays du Lyonnais et de la ville pour les prendre à cause desdits che-
vaux. » Cf. Lettre de convocation aux États de Poitiers pour le
16 novembre. Arch. de Lyon. AA. 22, fol. 36.'
   (15) Trêve du 28 septembre 1424. V. Du Fresne de Beaucourt.
Hist. de Charles VII, tome II, p. 17 et 357. Humbert de Grôlée fut
l'un des plénipotentiaires français désigné pour la négociation de ce
traité.