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lS2           LES TEMPLES ET LES CIMETIERES

dans les « Mémoires pour les députez à Chastélerault »,
datés du 3 juillet 1603' : demande de réintégration « en la
possession première de la place des Terreaux... comme
aussi de la place de la Fleur d'elys.
   Quant à la concession d'Oullins, les Protestants rappe-
lèrent qu'elle ] n'avait été faite que « par provision tant
seulement », et, « veu les incommoditez et dangers que
nous avons allant ou venant audit lieu d'Ulin à cause de la
violence du Rhosne du costé de l'eau et à cause des povres
vieillards petits enfans ou mauvais rencontres du costé de
la terre », ils voulurent qu'un autre lieu leur fût assigné.
   Repoussée, la demande de 1605 reparut en 1606, et un
procès fut engagé. Il s'agissait toujours des Terreaux et de
la Fleur de lis. C'étaient surtout les Terreaux qui étaient
visés. « Despuis les Jésuistes s'estant vollu eslargir soubz
ce qu'ilz disent que le collège qu'ilz occupent en ladicte
ville n'est suffizant pour les contenir », ont obtenu des
échevins « la place qui est sur les Terreaux des anciennes
murailles de ceste ville laquelle nous appartient (disaient
les Réformés), « par la libéralité et don de Sa Majesté...
et sur icelle avoit été construict ung temple pour ceux de
nostre dite Religion. »
   Le collège dont il vient d'être question est le collège
fondé en 1527 par les Confrères de la Trinité et remis par
le Consulat aux Jésuites en 1567. Les Jésuites furent
bannis. Ils rentrèrent en France et le collège leur fut rendu
en 1605. La cession de la place des Terreaux leur fut faite
par une délibération du Consulat du 22 juin 1606. Le
27 juin, « deux procureurs et représentans les bourgeois
et habitans de la Religion réformée de ladite ville (de
Lyon) » se déclarèrent opposants à cette décision par un