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62                 NOS MONUMENTS LYONNAIS

tuaire construit à la fin du xve siècle, et dont la voûte était
ornée de curieux pendentifs (4). Son Trésor renfermait
plusieurs œuvres d'art, qui n'étaient pas sans mérite (5). A
la Révolution tous ces précieux objets furent confisqués et
l'église convertie en fenil. Le Concordat la rendit au culte.
Mais ce ne fut qu'en 1844 1 u e l > o n entreprit sa recons-
truction, sur les dessins de M. Bossan, architecte. A cette
époque furent élevés le chœur, le sanctuaire et le clocher,
ainsi que le transept septentrional. Quelques années plus
tard, la construction du transept méridional et de la nef
vint compléter ce monument, dont la flèche se fait remar-
quer au loin par ses heureuses proportions, et sa forme
élégante et élancée.
   La Commanderie de Saint-Georges, démolie depuis
trente ans, avait été élevée, comme l'église, à la fin du
xve siècle. D'après le Père de Colonia, et tous ceux qui
l'ont suivi, les comtes de Savoie possédaient, au commen-
 cement du xive siècle, sur son emplacement, un hôtel,
qu'ils cédèrent aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem,
en échange de la Commanderie du Temple située sur la
rive gauche de la Saône et dont les Hospitaliers étaient
devenus possesseurs, en 13 13, à la suite de la suppression
 de l'ordre des Templiers (6). D'autres documents nous
apprennent, au contraire, que les biens cédés, le i> juillet
 1315, par Amédée V, comte de Savoie, en échange de la
 maison du Temple, consistaient seulement en rentes et



  (4) Lyon ancien et modtrnc, II, p. 78. — Péricaud. Notes et documents,
année 1492.
 (5) Léopold Niepce. Le grand prieuré d'Auvergne, p. 112.
  (6) Colonia. Hist. littéraire de Lyon, II, p. 457. — Lyon ancien et
moderne, II, p. 75. — Meynis. Anciennes églises de Lyon, p. 118.