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380 FAVRE, VAUGELAS.
« Perogias Perogiarum ! Villa iœprenabilis ! Coqui-
« nati Delphinati voluerunt prehendere illam et non
« potuerunt. Attamen emportaverunt portas, gonos
« cum serris et degringolaverunt cum illis.
« Diabolus emportet illos ! »
Les Perogiens avaient, à l'intérieur, muré leurs
portes : les Dauphinois, pour faire croire à une victoire,
emportèrent tout ce qui était demeuré en dehors.
Pérouges, comme un éclatant démenti à la forfanterie
dauphinoise, conserve, à titre de trophée, à la porte
principale du côté de l'ouest, un vanteau resté dissi-
mulé dans la maçonnerie des nouvelles portes de
pierre (1).
Répétons avec l'auteur de la patriotique citation
latine que nous venons de rapporter : « Perogise Pero-
giarum ! Villa imprenabilis ! » et, en manière de con-
clusion, comme pour célébrer l'héroïsme d'Humbert
Favre : « Diabolus emportet illos coquinatos ! »
Cet Humbert Favre, que sa qualité de châtelain a
fait désigner noble (2) dans les anciens terriers, eut,
selon toutes les probabilités, les enfants qui suivent :
1° Louis Favre, notaire à Meximieux, 1470, qui
continue ;
de leurs ennemis, l'exemption pendant vingt ans des droits de foua-
ges, subsides, péages, gabelles et pontonnages, à charge, dit M. de La
Teysonnière, d'employer une valeur équivalente à reconstruire l'église
de Saint-Georges et à réparer leurs fortifications.
(1) Puisque Fauteur de la citation latine avoue que les Dauphinois
emportèrent les portes de la ville, leurs gonds et leurs serrures, il est
probable qu'elles avaient été toutes murées et que les vantaux des
portes étaient restés en dehors des murs. — La Teysonnière, loc. cit.
(2) À. ee titre il devait porter les armoiries pleines suivantes :
d'argent à trois têtes de maures de sable tortillées d'argent, qui peu-
vent bien être celles existant à la voûte de la chapelle, à gauche du